| Tout compte fait, elles sont trente Leur groupe est modeste ! Il s'implante, Parmi la bruyère et l'ajonc,  En haut de la Lande, à Langon. Carnac a des roches plus belles, Des Dames, non des Demoiselles. Mais qu'ils sont sonores, nos pins Et d'un joli bleu les lointains ! Des filles donc, dit la légende, Un dimanche, ont monté la Lande, Et les Vêpres sonnaient : SONNEZ ! Nous autres, nous allons danser. Ah! La cloche en vain vous appelle : La Lande vous garde pour elle ! TROP tard, trop tard vos repentir, Les FILLES, vous serez MENHIRS ! Adieu velours, coiffes, médailles, Dans un parterre de broussailles, Vous pourrez voir fleurir l'ajonc, En haut de la Lande, à Langon.     | Et le rond toujours se dessine, Un peu défait, il se devine, Mais il n'est plus gros que rocs pesants Sur lesquels grimpent les enfants. On dit pour allonger l'histoire, Qu'à Noël les Roches vont boire, Sous l'une ou l'autre est un trésor Dont à Minuit scintille l'Or? Chacune à la rivière goûte, Puis, rarement, se trompe en route. Et malgré tout, on peut en voir, Une ou deux, auprès du Lavoir, Qui, là-haut, remplit ses sacoches Peut-être écrasé par les Roches Quand finit de sonner Minuit, S'il reste là; malheur à lui ! Au point du jour, la paix est grande : Non, plus rien de la Sarabande, Dans l'air frais, écoutez les Pins Chantant, comme tous les matins...               L'Abbé Jacque Porcher. |